L’hypnose ericksonienne et la thérapie narrative appartiennent aux thérapies brèves, tout comme l’approche systémique stratégique de Palo Alto. Elles constituent des pratiques cousines.
La posture du praticien, l’importance donnée à la singularité de chaque histoire et au contexte dans lequel apparaît le symptôme, ainsi que la façon de les questionner sont très similaires. Rien d’étonnant à cela, Milton Erickson fût une source d’inspiration importante de l’école de Palo Alto et l’école de Palo Alto l’une des sources d‘inspiration de la thérapie narrative.
Ces trois pratiques replacent la personne, ses ressources et sa vision du monde au centre de l'accompagnement. Toutes trois reconnaissent la dimension unique de chaque individu et considèrent que celle-ci ne peut être réduite à une vérité théorique : seule la personne sait ce qu’elle vit, ce qui lui convient, ce qui a du sens pour elle.
Toutes trois considèrent que le problème ne peut être compris que dans le système relationnel dans lequel il s’inscrit et toutes trois vont tenter de comprendre comment le problème agit dans la vie de la personne, quel rôle il tient, comment il s’y prend pour s’y maintenir, quelles sont les situations où il a du pouvoir et celles dans lesquelles il n’en a pas, comment il se rattache aux valeurs de la personne, quels sont ses effets et comment la personne se positionne par rapport à ceux-ci.
Toutes trois vont explorer les actions, les relations, les valeurs, les ressources et comment tout cela se rattache à ce qui est important aux yeux de la personne, dans sa représentation du monde. Dans chacune de ces approches, la personne sera amenée à réassocier ses ressentis corporels et émotionnels.
Les trois approches visent à ouvrir de nouvelles possibilités et à rendre du pouvoir à la personne accompagnée.
Là où l’approche systémique s’écarte de l’approche ericksonienne et de l’approche narrative, c’est sur la stratégie d’intervention. L’approche systémique va surtout s’intéresser à la façon dont le problème se maintient. Sa stratégie va consister à inciter la personne a tenter l’inverse que ce qu’elle a déjà tenté et qui ne fonctionne pas, afin d’expérimenter quelque chose de suffisamment différent pour forcer le système à modifier son équilibre.
L’approche ericksonienne et narrative vont quant à elles être attentives à saisir le petit détail qui pourrait constituer la clef du changement.
Dans l’approche ericksonienne, cela va consister non seulement en une écoute attentive, mais aussi à une observation fine de ce qui se passe de manière corporelle chez la personne, y compris dans ses mouvements.
Dans le cas de l’approche narrative comme dans l’approche ericksonienne, l’attention sera surtout portée aux récits alternatifs, aux exceptions, aux éléments qui pourraient changer le sens de l’histoire racontée. Il s’agira alors de mettre en lumière ces pépites et donner plus de consistance à ces histoires alternatives où la personne se sent compétente et reconnue, et lui permettre de s’y réassocier, dans ses ressentis émotionnels.
L’approche narrative tout particulièrement (mais cela est vrai aussi de l’approche ericksonienne), s’attache à mettre en lumière tout ce qui brille chez la personne et qui lui rend sa dignité. Elle s’attachera aussi à recréer du lien au sein de l’histoire de la personne en réactivant le souvenir des personnes qui sont ou ont été inspirantes, soutenantes et dans les yeux desquelles le client se sent reconnu.
Les trois approches partent des mêmes présupposés et d’une démarche commune. Elles s’inscrivent dans le sillage des courants constructivistes et de la théorie générale des systèmes.
L’école de Palo Alto se différencie des deux autres essentiellement dans son choix stratégique. Au final, les trois approches, chacune à leur manière, visent à ouvrir de nouvelles possibilités et à rendre du pouvoir sur la situation.
Approche narrative et approche ericksonienne sont très proches, y compris dans leur stratégie d’intervention. Elles peuvent donc aisément se combiner et s’enrichir : l’approche narrative apporte un socle structuré à la démarche très intuitive d’Erickson, l’hypnose peut venir renforcer le travail narratif (ou systémique). À vrai dire, comme le souligne à juste titre Julien Betbèze, les questions narratives placent déjà naturellement la personne dans une autohypnose réassociative.
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Myriam Borbé - Exploratrice de ressources oubliées - accompagnement pour apaiser, oser, changer
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