Myriam Borbé - Approche Narrative - Bruxelles
Avez-vous parfois le sentiment de tourner en boucle dans la même histoire ? Ou que certains types de situations vous mettent en difficulté ? Ou de ne plus très bien voir comment avancer ? De douter du chemin à prendre ?
L’approche narrative est une façon de questionner les choses qui permet de changer sa relation au problème, de le voir sous un angle différent, de lui attribuer une place ou un sens différent, et de se reconnecter à ce qui compte vraiment. Elle s'attèle aussi à mettre en lumière ce que vous avez de précieux.
Que permet l’approche narrative
Ce questionnement sous forme de conversations offre un nouveau regard qui met en lumière les forces, les compétences et les ressources, ainsi que les valeurs fondamentales de la personne et les liens qui la soutiennent. Ce nouvel éclairage lui permet alors de reprendre les rênes de sa vie et de trouver son chemin.
Cette approche est particulièrement adéquate pour
- se reconstruire suite à des événements difficiles,
- (re)prendre confiance en soi,
- trouver comment avancer vers une nouvelle histoire.
En tant que praticienne narrative, j'accompagne surtout les moments de transition : deuil, burn-out, changement de voie... Je reçois au sein d'un centre pluridisciplinaire dédié au mieux-être, situé à Woluwé-Saint-Lambert (Bruxelles).
L’approche narrative se prête également à l’accompagnement collectif pour redéfinir une identité collective, redécouvrir ce qui lie un groupe, une communauté, une équipe, ce qui fait sa spécificité et sa richesse, ce qui lui permet d'avancer au-delà des dissensions.
En quoi consiste une conversation narrative
L’accompagnement prend donc la forme de « conversations narratives ». Le praticien pose des questions qui amènent la personne à raconter comment le problème agit dans sa vie, dans quelles situations, avec quelles conséquences. Au fil des questions et des histoires relatées, d’autres événements, d'autres aspects, apparaissent.
Ceux-ci vont mettre en lumière d’autres histoires dans lesquelles il va être possible d’identifier des forces, des compétences, des ressources, insoupçonnées ou oubliées. Ces autres histoires donnent peu à peu un nouvel éclairage au problème et déplacent l’attention sur ce qui tient vraiment à cœur à la personne, ce qui l’anime, ce qui brille chez elle et qu’elle ne voyait plus.
Ces histoires oubliées ou négligées vont donner naissance à d’autres façons de raconter les choses, ouvrant de nouvelles perspectives. De ces nouveaux éléments émerge alors « une identité préférée » dans laquelle la personne se sent à la fois expérimentée et en phase avec elle-même. Une identité mouvante, jamais définie une fois pour toutes, toujours ouverte sur d’autres possibilités.
L’accompagnement narratif part du principe que la personne accompagnée est experte de ce qu’elle vit : elle seule sait ce qui lui convient ou pas, ce que les choses représentent pour elle, ce qui importe vraiment. Le praticien, lui, est responsable du questionnement.
Origine de l’Approche Narrative
L’approche narrative désigne la démarche développée par Michael White et David Epston dans les années 1980, dans le contexte du travail social qu'ils menaient en Australie auprès des populations aborigènes déracinées.
Initialement utilisée dans le cadre de la thérapie familiale, sous le nom de thérapie narrative, son champ d’application s’étendra largement par la suite. La narration y est utilisée comme moyen thérapeutique pour externaliser le problème, changer le regard sur celui-ci et la place qu’il prend. Et, surtout, pour identifier les situations où le problème n’a pas de prise, les situations qui permettent de se sentir digne et compétent.
Le terme plus générique de « pratiques narratives » regroupent l'ensemble des pratiques, thérapeutiques ou non, intégrant cette approche.
L'esprit de la pratique
L'approche narrative part du constat que la façon dont nous percevons notre identité et notre relation aux problèmes reposent largement sur la façon dont nous les racontons ou la façon dont ils sont racontés par d’autres: certains faits sont mis en lumières, d’autres sont laissés dans l’ombre. Certaines choses ne sont jamais mentionnées.
Les récits que nous construisons et que nous entendons peuvent nous enfermer ou au contraire nous libérer. Aucune histoire ne peut être exhaustive : il y a toujours des choix, conscients ou inconscients, de placer l’éclairage sur telle chose plutôt que telle autre, il est toujours possible de raconter l'histoire autrement.
Prendre conscience de ce qui est resté sous silence permet aux personnes d'ouvrir la porte à de nouveaux récits plus porteurs de sens pour elles, dans lesquels elles se reconnaissent et se sentent à l'aise, et qui leur rend du pouvoir sur leur vie.
L'approche narrative porte aussi un engagement éthique et politique qui consiste à honorer les petites histoires silencieuses et à ranimer leur capacité à déborder des grandes histoires établies.
Loin d'une vision individualisante, l'approche narrative vise à remettre en lien les individus, de sorte que les histoires singulières puissent à nouveau se nourrir mutuellement et ainsi nourrir une histoire collective.
Approche narrative et approche ericksonienne
L’approche narrative partage beaucoup de similitudes avec l’approche ericksonienne. Toutes deux replacent la personne au centre de la démarche et envisagent le problème de manière contextuelle. Toutes deux sont à l’affût du petit détail qui va permettre le changement. Toutes deux déplacent le regard sur une autre histoire qui permet à la personne accompagnée de retrouver du pouvoir sur la situation.