Les effets du stress sur la santé sont connus depuis de nombreuses années et de plus en plus souvent abordés dans les médias. On entend parler de stress positif et de stress négatif, de stress chronique et de stress aigu, mais de quoi parle-t-on finalement ?
Lors de mes consultations individuelles comme lors de mes ateliers, je suis toujours frappée par la diversité des réalités que peut recouvrir le mot « stress ».
À la base, le stress est une réponse de notre corps pour nous permettre d'agir vite et intensément face à une urgence. Il nous donne l’impulsion musculaire nécessaire et concentre notre attention pour nous permettre de faire face à la situation qui se présente. Si l’inconscient estime que l’action n’est pas possible, il induit une stratégie d’inhibition de l’action, qui peut s’avérer dans certains cas la meilleure stratégie possible : lutter, fuir ou s’immobiliser.
Le stress est donc utile, pour répondre à temps à un danger ou une demande urgente. Certaines personnes l’apprécient d’ailleurs dans la mesure où il est vécu comme une seine pression. D’autres deviennent même dépendants à la décharge d’adrénaline qu’il engendre. Dans une certaine mesure, les individus s’adaptent à la répétition d’une même situation de stress, surtout s’il a été possible d’y répondre adéquatement dans le passé.
Cependant, si le stress nous permet d’agir vite et efficacement, il consomme aussi beaucoup de ressources. Cela ne pose pas de problème s’il est suivi d’un temps de récupération suffisant. Dans le cas d’inhibition de l’action par contre, il n’y a pas de décharge de l’énergie mobilisée, ce qui en cas de répétitions trop fréquentes peut devenir nocif pour l’organisme.
Si le stress est constant ou trop répétitif ou si l’on n’a pas (ou peu) les moyens d’agir sur la situation, il mène alors progressivement à l’épuisement.
Pour la plupart d’entre nous, la plus grande part de notre stress est liée non pas à un danger imminent, mais
à une pression quasi constante (pour arriver à l’heure, pour ne pas oublier de faire ceci ou cela…) – c’est alors le manque de répits qui pose problème.
au fait de s'exposer au jugement potentiellement négatif des autres (prise de parole en public, sortir de sa zone de confort...).
à des attentes inconciliables (objectifs contradictoires, envie de bien faire les choses dans un contexte qui ne le permet pas…) ou un manque de contrôle sur la situation. On ressent dans ce dernier cas une pression d’agir, tout en sachant que quoi que l’on fasse certaines attentes (internes ou externes) ne seront pas satisfaites.
Le stress n’est pas toujours lié à la pression d’agir : ne pas trouver de sens à ce que l’on fait, le sentiment d’inutilité et les discours malsains (double discours, discours discordant par rapport aux faits, discours mensongers) sont aussi une source de stress qu’il ne faut pas sous-estimer. Ces facteurs conduisent aux mêmes conséquences sur la santé sur le long terme.
Cette dernière forme de stress est particulièrement insidieuse, parce que la personne concernée peut avoir le sentiment de ne pas avoir de vraie raison de se sentir mal. Au mal-être s’ajoutent le déni, le sentiment de faiblesse et le silence par peur de ne pas être pris au sérieux. Or les effets de ce type de situations sont tout aussi délétères qu’une pression élevée, d’autant que cela s’inscrit généralement dans la durée ou la répétition.
On peut aussi être confronté à une réponse émotionnelle disproportionnée par rapport à la situation à laquelle on fait face (par exemple lorsqu’on doit prendre la parole en public ou se présenter à un entretien). Il s’agit alors souvent de la peur du jugement, de l'échec ou du rejet : une peur ancestrale liée à notre besoin profond d’appartenance et de reconnaissance. Dans ce cas, c'est le débordement émotionnel et les effets qu'il produit qui seront vécus comme handicapant.
Il existe donc différents types de stress, mais tous sont liés à la perception qu'un ou plusieurs de nos besoins sont menacés.
Les besoins sont des éléments nécessaires à notre survie physique et psychique. Il est donc primordial d’y répondre ! On oublie parfois que nos besoins sont bien plus larges que nos besoins physiologiques immédiats : il ne suffit pas de manger, boire et respirer pour aller bien. Nos besoins touchent aussi à nos relations sociales et à notre épanouissement global.
On peut les regrouper en trois grandes catégories qui se recoupent:
Le besoin de sécurité : l'absence de danger immédiat, la capacité de pouvoir assurer se besoins physiologiques y compris le besoin de bouger, un environnement relativement prédictible, une confiance réciproque, une certaine stabilité…
Le besoin de liens affectifs : besoin d’être aimé, d’avoir sa place au sein d’un groupe, d’être reconnu, d’être respecté, de contribuer…
Les besoins de développement et d’accomplissement de soi : besoin d’apprendre, de s’exprimer, d’être reconnu…
Les besoins étant fondamentaux à notre santé, ils ne sont pas négociables : certains sont plus urgents que d’autres (respirer, boire, manger, maintenir sa température corporelle dans une fourchette raisonnable), mais tous sont importants. Il en va de notre santé physique et mentale.
Lorsque certains de nos besoins sont mis à mal de manière constante ou répétée, cela constitue une réelle source de stress, quel que soit le type de besoins affecté. Il est donc essentiel d’y prêter attention et d’identifier les moyens à notre disposition pour y répondre.
Dans nos sociétés, le mental est à la fois constamment sollicité et généralement survalorisé : on rencontre encore souvent cette idée selon laquelle le mental devrait pouvoir contrôler le corps et les émotions. Or lutter contre ses émotions ne fait que les renforcer. Ignorer les symptômes physiques ou vouloir les faire taire aura le même effet : si nous ne les écoutons pas, ils se manifesteront de plus en plus fort.
L’inconscient tire la sonnette d’alarme lorsque nos besoins ne sont pas rencontrés et que notre santé physique ou psychique est mise en péril. C’est à travers nos émotions, notre intuition et notre corps qu’il s’exprime.
Différents symptômes physiques (hausse du rythme cardiaque ou de la pression artérielle, troubles du sommeil, maux tête fréquents…), cognitifs (troubles de la concentration, troubles de la mémoire…), relationnels (agressivité, repli sur soi...) et émotionnels (anxiété, irritabilité…) devraient nous alerter quant au fait que le stress devient un problème. Leur nombre, leur fréquence et leur intensité sont des indicateurs du niveau de stress qui nous affecte.
S’ils sont ignorés, ils vont se faire de plus en plus présents, augmenter et s’installer durablement, voire mener au point de rupture si l’on ne modifie pas la situation ou la façon dont on va l’aborder et la gérer.
Symptômes liés au stress chronique
Leur nombre et leur intensité peuvent varier. Il faut également prendre en compte l’écart par rapport à votre fonctionnement habituel et leur persistance pour évaluer la situation.
Par exemple, si vous avez toujours eu tendance à vous mettre facilement en colère, le symptôme de colère ne sera pas aussi significatif que si cela ne correspond pas à votre façon habituelle de fonctionner. Idem pour l’agressivité. En ce qui concerne les insomnies, s’agit-il d’insomnies occasionnelles ou d’insomnies persistantes ?
Ces signaux doivent attirer votre attention et demandent au minimum un questionnement. Si les symptômes sont nombreux, intenses ou persistants, il ne faut pas hésitez pas à se faire aider!
Dans tous les cas, il sera essentiel de prendre le temps d’analyser la situation et de voir ce que l’on peut mettre en place pour changer la dynamique dans laquelle on se trouve.
Pour mieux comprendre le rôle des émotions et comment apprivoiser le stress, lire aussi : Apprivoiser le stress pour ne plus le subir.
Myriam Borbé - accompagnement du stress, de la confiance en soi et du changement
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